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Le Chemin du Chou retrouvé

vendredi 28 juin 2013, par Jean-francois Doucet

L’ (ancien) Chemin du Chou retrouvé !

L’Hermitage n’échappe pas à la règle des enclaves de tradition orale : une différence inévitable s’immisce entre ce que se transmettent habituellement les habitants de génération en génération et les noms officiels des lieux décrétés par les autorités communales ! Ainsi, malgré la nouvelle désignation du “ Chemin du Chou”, certains habitants âgés continuent de dire “ La Sente d’Auvers” sans le souvenir de plaques fixant le nom de la sente.
Un ancien de l’Hermitage raconte ainsi comment une entreprise de Limoges, ne sachant pas où se trouvait le “Chemin du Chou”à l’Hermitage a posé la plaque à l’entrée de la Sente d’Auvers ( ainsi désignée sur les actes officiels anciens). De ce fait, la dite Sente d’Auvers s’est vue rebaptisée sans qu’à ce jour l’arrêté municipal correspondant n’ait été retrouvé. Du même coup, le Chemin du Chou (ancien) est resté sans plaque ni désignation.

L’ancien chemin du chou
Entre le Chemin du Chou (anciennement Sente d’Auvers) et le Chemin de la Côte Lézard se trouvait le Chemin du Chou
Sentier du Chou
Le Sentier du Chou désigne sur les cartes actuelles l’ancienne Sente des Lézards qui, actuellement, se limite à sa partie goudronnée

Les désignations des sentes de l’Hermitage foisonnent : ainsi la Sente des Lézards s’appelle maintenant "Chemin de la Côte Lézard". Elle se prolongeait sous le même nom, il n’y a pas si longtemps, au-delà de sa partie goudronnée actuelle. Cette partie en sous bois a été rebaptisée "Sente du Chou"

Chemin de la Cote Lézard
La partie goudronnée actuelle se prolonge par une partie en sous bois jusqu’à la rue des Coteaux
Chemin, sente et sentier de l’Hermitage

Il existe en définitive une Sente, un Sentier et un Chemin du Chou : à quand une avenue et un boulevard du Chou ?
Quant au sentier qui court à flanc de coteau, il est mentionné par N. Taillepied [1]
dès 1587 :
On voit encore de nos jours à vue d’oeil les ruines l’un des chasteaux, l’autre qui est encore en estre ; ce chasteau ruiné s’appelle le chasteau Belger, et par la succession des temps que le langage s’est corrompu par la descente des Romains, Gots, Visigots et Ostrogots, on dit Verger pour dire Berger par changement de lettres, comme il advient souvent qu’on se sert d’un V pour un B et d’une R pour une L, et au contraire.
Ce chasteau ruiné est sur un rocher en un coin de petites maisons au bas des ruines, sur le chemin par ou on va de la ville au village d’Auvers.

F. Noël Taillepied. Les antiquités et singularités de la ville de Pontoise. Edition revue et annotée sur les Manuscrits des Archives de Pontoise et collationné sur l’imprimé de 1587 par A. François, 1876, librairie Alex. Seyès. 26 rue de l’Hotel de Ville. Pontoise. p. 73-74.

Notes

[1F. Noël Taillepied. Les antiquités et singularités de la ville de Pontoise. Edition revue et annotée sur les Manuscrits des Archives de Pontoise et collationné sur l’imprimé de 1587 par A. François, 1876, librairie Alex. Seyès. 26 rue de l’Hotel de Ville. Pontoise. p. 73-74.