Les affaires du siècle une fois réglées, le très climatique changement menaçait de nouveau l’éternité. Une fois la parenthèse politique refermée, l’actualité redevenait "comme avant". Du coup, les jardins offraient un endroit inespéré pour rêver le passé. Les atomes depuis des milliards d’années s’étaient empilés sur des milliers de molécules, puis les molécules s’étaient encapsulées en mille cellules. Le vivant était alors un jeu de construction pour les enfants : bon an mal an, le monde s’était construit de lui-même. Après la chasse et la cueillette, les fruits et les légumes s’étaient mis à pousser à profusion. Par la suite, il s’agissait seulement de semer à la sueur de son front jusqu’à la récolte en prenant soin tout le temps de la terre.
Finalement, récolter les cadeaux que la planète offrait à tout le monde, était une voie pour s’en sortir : par ce biais, les famines et les disettes avaient été évitées. Les deux autres fléaux de l’humanité, les épidémies et les guerres n’étaient d’ailleurs qu’un mauvais souvenir. Malheureusement, certains animaux avaient poussé le bouchon un peu loin. Ils avaient sauté à pieds-joints sur les limites très terre à terre. Au dessus de leurs moyens, ils avaient bâti un semblant de paradis sur terre.
Puis un virus s’était invité pour rappeler à qui voulait s’en rendre compte que la planète même académique n’abritait pas d’immortels. Ses spicules s’étaient immiscées dans les corps humains au point de faire voyage ensemble. Tout d’un coup, il s’agissait de ne plus être dans la Nature mais la nature elle-même. Ensuite, la guerre était revenue sur le tapis et faisait retomber le genre humain sur ses pattes. De moins immortels pour cause de maladie, chacun redevenait normal : par soucis d’économies, il convenait de covoiturer sur terre avec un virus. Le temps des voyages infinis tout autour de la terre était définitivement révolu.
Le plus difficile était alors de faire admettre cet avenir aux enfants. Même peu reluisant, leur héritage contenait un germe de bien-être. Quelques ancêtres y avaient bien trouvé leur bonheur. A eux de trouver le leur à leur tour. Aux écoles de les tenir par la main.
Le chemin des écoliers passe par les jardins
Initier les enfants des écoles de Pontoise à la peinture du XIXème siècle ne s’improvise pas. Attirer l’attention des enfants essentiellement intéressés par d’autres animaux exige un certain talent pédagogique.
Le troc aux plantes : sans un sous !
La richesse des pauvres
Sans monnaie sonnante et trébuchante, il est toujours possible d’échanger un donné contre un rendu ! C’est le coup de main entre voisins, c’est le surplus de son jardin qu’on offre à moins climatiquement chanceux. C’est la participation aux secours en cas d’incendie d’une grange. Elle suppose un gâchis très faible et une parcimonie des ressources.
Les outils, en particulier, se passent de père en fils. Ils sont faits sur mesure et adaptés à leurs usages particuliers. C’est la preuve que le hameau de l’Hermitage a su vivre autrement. Il a su s’adapter aux calamités survenues au cours des siècles.
Garder les produits locaux sur terre
A côte des jardins traditionnellement producteurs de fruits et de légumes, d’autres propriétés ouvrent leurs portes aux représentations artistiques.
[1] Remerciements
Que tous ceux et toutes celles qui ont, de près ou de loin, contribué au succès de cette manifestation soient ici remerciés Bénévoles
D. Arcival
M. Bouresche
F. Dassé
Ph. Doucet
JC Feuger
Ch. Fritsch
C. Herin
H. Herin
B. Modaine
V. Moncey
Jardins ouverts
Les Jardins potagers de l’Hermitage
Le Jardin de rocaille (M. Faregna)
Le Jardin de Florence
Le Jardin d’Armelle
Jardin au Bananier (Jean Imhoff)
Jardin de Françoise (Françoise Panthou)
Verger Pédagogique (Valérie Guillard)
Troc aux plantes (Conseil des sages)
Exposants
Nicolas Blin (plasticien narrateur)
Raymond Germain (peintre)
Joelle Jean (photographies)
Isabelle Lhomel (céramiste)
Lena Mitsolidou (artiste plasticienne)
Shâm Petit (objets volants)
Franck Rouilly (sculptures)
Françoise Saghaar-Bessière (céramiste)
Karine Taoki (sculpture et calligraphie)
Bernadette Wiener (céramiste)
Françoise et Richard Bessière
Apiculteurs
Y. Lhour (6 ruches)
C. Lavenue (10 ruches)
A. Savignat (2 ruches)
Valérie et Lysiane (1 ruche)
Visiteurs
Groupes scolaires P. Cézanne, de l’Hermitage, L. Piette, Saint Louis, les Larris.
Conférencière : Marie-Emilie