Pour 5 sens achetés, 1 offert !
Il aura fallu des aveugles pour que les jardins des 5 sens apparaissent un peu dans toutes les villes.
Du coup, les 4 autres sens s’étaient fait une belle place au soleil. Une fois la vue rétablie, la société de l’information allait amputer les odeurs dans le flot des signes transmis. Les canaux ordinaires se mutaient en routes qui évacuaient le sens des échanges dans leur circulation. Déjà, le passage de l’oral à l’écrit, figurant ligne après ligne le défilé des paroles plus ou moins belles, s’était soldé par une profonde modification de la mémoire : une fois écrits, les propos subsistent tant que survivaient les papiers. Les signaux électroniques depuis peu n’en ont pas besoin pour s’éterniser dans les mémoires des serveurs. De la surface de la page blanche, on est passé à un volume croissant de signaux.
Une telle prise de tête obligeait tout un chacun à prendre l’air dans les jardins. Là, le visiteur, quittant son écran retrouvait le seul sens délaissé par l’électronique : l’odeur des fleurs du jardin remettait les pieds de tous les visiteurs sur terre ouverte au public.
Pendant que s’opérait la magie des parfums retrouvés, le temps perdu dans le tsunami du progrès aurait pu être ajouté. Pour 5 sens vendus par pur libéralisme, un 6ème était offert à qui savait aller moins vite que la musique.
Les enfants des écoles
Les enfants des écoles de Pontoise bravant la menace de pluie, visitent les Jardins Potagers où C. Pissarro a peint des toiles exposés dans les musées du monde entier. Ainsi dès leur plus jeune âge, ils associent ce qui reste de verdure au travail assidu du peintres et de ses amis. Leurs jeunes yeux s’attardent également sur les animaux de Benoît avant de reconnaître l’origine des plantes des étalages de leur Supermarché.
Le troc aux plantes
Dans la matinée du samedi, quelques centaines de visiteurs ont pu échanger leurs plantes favorites.
Dans les Jardins d’Armelle
Quoi de mieux qu’un jardin pour exposer des oeuvres ?
Dans les Jardins de Florence
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