La promenade au jardin
Eh bien si ! Le thème de cette année, la "promenade au jardin "convenait curieusement bien ! Mais ce sont les jardiniers qui se sont faits envoyer promener dès 9 h le matin !
Les potes-âgés envoyés sur leurs roses
..qui ce matin avaient déclose
Les enfants se sont faits attendre un quart d’heure académique pour finalement briller par leur absence toute la matinée ! Il y a quelques temps, les apprentis peintres venus d’Australie ou d’Allemagne se seraient excusés du moindre retard. Mais de Marcouville, le potager buissonnier s’éclipsait sans crier gare !
La rumeur se répandait que l’école L. Piette offrait ce matin-là aux enfants d’autres activités plus instructives ! Evidemment, les potes-âgés ne pouvaient pas offrir plus pédagogique que le souvenir du père de l’Impressionnisme. A l’endroit où le peintre avait commencé à célébrer l’Hermitage pour le monde entier, il restait bien les fruits et légumes de saison. Mais valaient-ils le déplacement quand (presque) les mêmes se trouvent en grande surface venant globalement n’importe quand de n’importe où ? Localement, d’ailleurs, l’attente d’une classe était une aubaine : sans même un mot d’absence de leurs parents, les enfants laissaient un repit aux potes-âgés pour se préparer : 1 classe perdue le matin, 2 classes retrouvées dans l’après-midi.
Tout vient à point qui sait attendre
Les coulisses de l’animalerie travaillaient dans l’ombre pour quand les enfants arriveraient enfin. Les classes primaires avaient fait le chemin à pied pour retrouver les miettes du quartier qui restent du temps du peintre. Ici une maison, là un cheval blanc ou là-bas une petite maison : autant de repères pour comparer les paysages aux éléments des tableaux : tout y est fidèlement indiqué : la saison, l’heure du jour ou même les poireaux cultivés à cet endroit cette année-là.
Maurice a pris un temps fou pour placer le cheval blanc devant les arbres sur la toile. Et puis un beau jour, le tableau s’est mis en place : l’animal se trouvait dans une prairie avant que l’endroit ne devienne place Maria Deraismes. Devant lui, la haie d’arbres borde la Ravine de l’Hermitage tout simplement.
Quant à la petite maison un peu seule sur le côteau, elle s’est entourée de toute une ville à l’heure actuelle. Mais elle est parfaitement visible cependant. Entre temps, les enfants s’étaient assis là où le peintre avait posé son chevalet voici près d’un siècle et demi. Ils prêtaient leurs yeux et leurs oreilles à la conférencière qui attirait tant bien que mal leur attention.
Chaque tableau était une devinette pour trouver la saison : la neige et les arbres sans feuilles indiquent l’hiver. Tôt le matin, le peintre avait dû se lever : seul un rayon de soleil à cette heure peut porter une ombre comme sur le tableau.
De l’hiver, les enfants glissaient facilement vers l’automne : ils savaient que les arbres perdent leurs feuilles à cette saison. Sur les toits, la neige n’est pas encore tombée visiblement. Le titre du tableau ne trompe personne : la neige qui figure dans le titre du tableau est pure liberte artistique. A cette saison, les champs se couvrent de givre. "On est donc en novembre", conclue Maurice.
Les Cordeliers ne font pas faux bond
Heureusement Marcouville n’avait pas fait école ! Sur la liste, les Cordeliers honoraient leurs engagements vraiment. Non seulement les enfants avaient encore quelque chose à apprendre mais encore pratiquaient l’exactitude. En même temps que l’Impressionnisme, la politesse des rois leur était inculquée. Pas étonnant que les jardiniers leur fassent une fleur.
Gentil coquelicots Mesdames devenu enfant de choeur
A la vue des coquelicots, la conférencière retombait en enfance : elle faisait de la corolle rouge une soutanelle d’enfant de choeur. Les étamines hérissaient la capsule de cheveux ébouriffés. Les enfants étaient ravis d’avoir appris une astuce à leur portée avant de replonger dans le passé de la peinture.
Une animalerie pas si bête ...
L’animalerie, après la naissance de 5 petits paons reprenait son train train quotidien : de la paille pour les chèvres-naines et leur bassine de granulé. Quant à Kima lama, il retrouvait pendant les journées des Rendez-vous aux Jardins ses visiteurs enfants d’où il était avant d’élire domicile à l’Hermitage.
La canicule n’était pas prévue au programme naturellement. Mais la maîtresse saisissait l’occasion d’y faire face. La pompe une fois amorcée, offrait aux enfants un raffraîchissement improvisé. A la queue leu leu, chacun recevait de l’eau plein la casquette.
Jardin d’hortensias
Tout en longueur, "Le Jardin d’hortensia" s’allonge sur la hauteur de la rue Maria Deraismes à la Sente des Grattes-coqs. A mi-côte de l’éperon rocheux de l’Hermitage, des traces troglodytiques abritent de vieilles caves.
Jardin de la côte du Jallais
Comme de nombreuses maisons de coin de l’Hermitage, les parcelles escarpées ont tenté des peintres comme C. Pissarro au point de poser son chevalet en été puis un an plus tard en hiver.
Le Jardin de Florence
Chez Monsieur Faregna
Chez Monsieur Bonnel
Grâce à M. Bonnel, l’Hermitage s’ouvre à l’Art brut avec les oeuvres de M. L. Leuregans qui, de toutes pièces, crée des statues en métal sans référence à aucune formation artistique.
Toutes ces statues d’art brut bouclent sur une autre oeuvre, le carré de salades de M. Bouresche, sans autre prétention que l’amour du travail bien fait cultivant le souvenir de C. Pissarro à l’endroit même où il a posé son chevalet.
Remerciements [1]