Taille tôt, taille tard mais taille en mars
La mauvaise récolte de l’an passé a laissé ses traces : cette année encore, il y a eu du retard mais finalement la taille au vignoble de la Commune Libre de Saint-Martin a bien eu lieu en temps et en heure. Une embellie de la météo offrait aux passionnés une journée de soleil tout trouvé.
Comme à l’accoutumée, dès le mois de mars, les bourgeons sont sélectionnés. Leur nombre est choisi tel que, un bourgeon donnant 2 fleurs donc 2 grappes, les feuilles puissent les alimenter. Elles doivent être bien dégagées des feuilles pour que, exposé au soleil, le raisin puisse mûrir sans pourrir. Après la taille, la sève circule aisément dans le cep qui résiste mieux aux attaques des agents pathogènes de la vigne.
Sur cette parcelle, les vignerons méditerranéens venus replanter au plateau Saint Martin ont conseillé la taille dite " en gobelet". Depuis, elle se pratique alors que l’autre parcelle a adopté la taille en guyot simple plus avantageuse. [1] C’est dire que la taille varie selon le cépage, le climat, le type de récoltes souhaité et la possibilité d’automatiser le travail de la vigne.
La taille en gobelet [2] élimine le sarment le plus haut et laisse 2 bourgeons, l’un au dessus l’autre au dessous. Le sarment qui reste portera donc les fruits de cette année.
Sur ces pousses, portées par les rameaux de l’année précédente, la vigne, après élimination des rameaux déjà fleuri, portera ses fruits.
Les sarments s’accrochent par leurs vrilles aux fils de fer du palissage de chaque rang espacé de 0,90 à 1,0 m pour faciliter le travail des vignerons. Les pieds, eux, sont espacés d’environ de 0,80 à 0,90 m
Tout est bien qui finit bien
Traitement délicat, la taille requiert soin et attention de la part des vignerons. Elle est décisive autant pour la qualité que pour la quantité de vin produit.