Par son grand-père, Mr B. [1]a hérité du privilège des bouilleurs de cru [2]
– après moi, dit Mr B, le privilège ...enfin, plus personne ne reprend après moi. [3]
– mais dans la pratique, comment vous faites ? [4]
Pour mes poires, je prends de la William, raconte Mr B. ... enfin, celles qui ne sont pas bonnes pour le commerce. La dernière fois, 250 kg de celles qui ne se vendent pas. Après, c’est l’équeutage, une à une, si la queue de la poire vient d’elle-même, elle est bonne, du beurre, sinon ... poubelle. Donc j’ai mon tonneau, à la fin, de mon travail d’artiste. Puis le tonneau est fermé ; juste un petit tuyau qui glougloute dans une bouteille. C’est pour que le gaz s’échappe mais qu’il ne rentre pas dans le tonneau. Et quand les bulles s’arrêtent, on referme la valve du tonneau.
Et c’est l’alambic qui fait le reste. [5] Tout le contenu du tonneau y passe pour 14 litres sans un gramme de sucre, termine Mr B. J’ aurais pu avoir plus de poire, mais avec le sucre, le goût n’est plus le même.