Grand père parlait vrai
Il n’ y a pas si longtemps, les dires de Grand père se sont révélés vrais. Lorsque le mur de la sente a été refait, dès Mars 1989 l’ancienne entrée figurant sur les actes de vente est apparue.
Autrefois, l’entrée de la cour se trouvait au n 1 de la Sente d’Auvers (alors que l’entrée de la maison figurant sur l’acte de vente de 1867 était au 20 rue du Haut-de-l’Ermitage). On sait que depuis peu la Sente d’Auvers a été rebaptisée " Chemin du Chou ", semble-t-il par confusion des employés municipaux avec un Chemin du Chou un peu plus haut dans la sente.
Sur l’extrait d’acte de vente ci-dessus, l’entrée sur la Sente d’Auvers est attestée (cliquez pour aggrandir)
La Sente aux mille noms
Ce n’ est d’ailleurs pas la première fois que la sente change de nom puisqu’elle figure sur l’acte de vente de 1820 sous le nom de " Sente des Poiriers ". Par là, disait Grand père, chèvres, vaches et ânes pouvaient entrer dans la carrière.
C’ est quasiment les seules traces orales de cette activité du vigneron habitant la maison. [1]
Une galerie mystérieuse
A droite de la photographie, la porte donne sur un cellier. A cet endroit, une installation de récupération des eaux de pluie permettait de laver les bouteilles. A gauche, la porte donne sur une carrière dont la destination reste mystérieuse. De plus, le Services des Carrières a identifie récemment une galerie inconnue non encore mise à jour.
Habitation troglodytique ?
Les habitations troglodytiques [2] de l’Hermitage suggèrent, d’autre part, qu’au moins temporairement, des journaliers aient pu séjourner dans la carrière. Etaient-ils en contact avec le bétail comme dans certaines autres régions de France ? Des fouilles archéologiques préventives mettant en lumière des traces d’activité humaine pourrait apporter au moins une réponse partielle à la question en même temps qu’une datation des lieux plus précise .
A cet effet, l’usure des marches de l’escalier donne une idée de l’ancienneté de l’habitation. Pour dater les lieux avec plus d’exactitude, on peut envisager d’étudier l’usure des pierres en fonction du temps. Naturellement des facteurs comme le nombre d’habitants - la composition des familles de vignerons habitant la maison figure sur les actes de vente - et la nature de la roche (sa tendreté ou dureté) sont déterminants. Ensuite, la comparaison entre des escaliers semblables et parfaitement datés pourrait apporter la quantification nécessaire.
Ajouté aux incertitudes de la destination des lieux, [3]. on remarquera à gauche sur la photo de la maison proprement dite les pierres d’angles attestant que la bâtisse a été construite en 2 fois. Pour ce qui est de leur origine, le volume des pierres de la maison a été estimée à comparé au volume de la carrière de : ce qui rend plausible l’extraction des pierres de la carrière pour bâtir la maison. Cette origine probable des pierres de la maison étant établie, il reste à la confirmer par des yeux géologues experts. Ou d’autres curiosités piquées au vif du sujet ...
A lire ... Les troglodytes en Anjou à travers les âges. Mme C. Fraysse Le THOUREIL 49 350 Gennes
Liens :
Abris troglodytiques de la préhistoire au moyen-âge
Les Eyzies - L’habitat troglodytique
Habitat troglodytique de Rochemenier (MAINE et LOIRE)
Les Fadarelles, chapelle troglodytique
Troglodytes, les dessous de l’Anjou