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On ne peut sortir de la maison sans tomber sur quelques toiles peintes de différents points de vue. Par chance, on peut vivre un éclairage particulier des motifs. A ce moment privilégié, on comprend de suite ce qui, à l’Hermitage, a attiré les "peintres de la lumière ". Ainsi de motifs en motifs, l’Impressionnisme se vit un tant soit peu là où les peintres ont travaillé. Bien sûr, le temps est passé sur les paysages. Mais en y regardant de près, on s’apercoit qu’un habitat bon marché dans ce hameau n’explique pas seulement les rencontres d’artistes comme C. Pissarro ou P. Cézanne qui allaient regénérer l’ art francais. [1]
Dés 1885, Pissarro et Cézanne ont l’habitude, de planter leurs chevalets côte à côte. "Le Verger, côte de Saint-Denis, à Pontoise [2]) est la version de P. Cézanne des Toits rouges de Pissarro. Mais au contraire de C. Pissarro, P. Cézanne ne présentera pas sa toiel à l’exposition de 1877. A. Descubes, dans la Gazette des lettres, des sciences et des arts du 20 avril 1877 en fait l’éloge : "Joli tableau, une petite maison cachée dans la forêt, qui nous a frappé par la fermeté et la simplicité de la touche".
L’influence de P. Cézanne sur la manière de peindre de C. Pissarro - de 10 ans son aîné - est visible sur "La rue de l’Hermitage, Pontoise" de 1874 : il rend visible comme P. Cézanne la structure du motif au moyen de lignes plus marquées et d’un contraste plus net des couleurs. La présence de personnages dans les tableaux de C. Pissarro le distingue des motifs plus géométriques de P. Cézanne.
Dès 1872, C. Pissaro s’établit à Pontoise et y rencontre P. Cézanne qui, sous son influence, éclaircira sa palette, apprenant de son aîné à construire ses paysages. Un paysan qui avait vu les deux artistes peindre en plein air dit "M. Pissarro en travaillant piquait… et M. Cézanne plaquait".
Jusqu’à la fin de sa vie, P. Cézanne reconnaitra sa dette envers "l’humble et colossal Pissarro " confiant à Vollard peu de temps avant de s’éteindre : " Quant au vieux Pissarro, ce fut un père pour moi. C’était un homme à consulter et quelque chose comme le bon Dieu "