La maison du four à pain
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A la recherche du chou perdu

lundi 29 février 2016, par Jean-francois Doucet

Les choux naissent encore à Pontoise en 2016

Chou de Pontoise
Traditionnellement cultivé sur le plateau d’Ennery, le chou de Pontoise a donné son nom au " Quartier du Chou " à Pontoise

L’avantage du privé laisse le choix du thème de cette année. Pour le chou de Pontoise, les autorités n’ont rien à redire chez moi : je choisis le temps comme question à se poser. Abstraction faite des contraintes sociétales, c’est un thème parfaitement d’actualité.

En un demi-siècle, tout a changé

Tout est allé très vite depuis la dernière guerre : l’eau est devenue courante avant de s’offrir chaude. Puis l’électricité a pénétré tout le quartier. Le téléphone a suivi avant la télévision puis Internet. La fibre annonce un très haut débit : pas étonnant que bien des gens soient allés trop vite en besogne. Revoir le quartier après si peu de temps, personne ne parvient à se faire une idée de comment c’était avant. Pour cette raison, une fois par an, il n’est pas inutile de rappeler que le Chou de Pontoise est un légume d’hiver qui a donné son nom au Quartier du Chou, justement. Sans doute les choux peuvent-ils venir de Milan ou d’ailleurs par l’entremise des multinationales, mais on peut le cultiver très local. Il arrive même sur les tables gastronomiques de la capitale en venant de Pontoise. C’est dire qu’il est tout à fait mangeable si on s’arme de patience pour le planter en Juillet, le repiquer en automne pour le déguster quand on veut en hiver, une fois mis en jauge. Rien ne sert de courir de supermarchés en grandes surfaces, le chou comme le reste arrive à point nommé pour qui sait l’attendre. De plus, le four doit être monté en température pour sa cuisson à l’étuvée. Ainsi pour l’arrivée des invités, la carrière peut être à la chaleur voulue. Pour des citoyens habitués à consommer tout, tout-de-suite, le chou de Pontoise demande donc un effort. Se mettre les pieds sous la table réserve une surprise du fond des âges.

Le Ginglet autrefois produit à l’Hermitage
De nos jour le Ginglet (rouge et blanc ) est produit par la Commune Libre de St Martin.

Un pan d’histoire de l’Hermitage est au bout d’un bon coup de fourchette. De ce fait, comprendre un monde sans eau, sans électricité, ni gaz ni de tout-à-l’égout est un jeu d’enfant gâté. Il suffit de sortir du four, à l’heure dite, la potée cuite à l’étuvée et de se régaler sur ses lauriers. Le Ginglet coule alors à plein gosier.

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